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(Arbre
Réf 4/1) |
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Première succession, après le
décès de Jean BOURDILLEAU le 19 février 1824 à l'âge de 72 ans. Quatre
enfants étaient héritiers (quatre étaient décédés dont un, soldat de
Bonaparte, à Vitoria en Espagne). Il s'agissait de partager le domaine de LA
PERRAUDIERE à la Chapelle aux Choux. Deux garçons Jean et Jacques et deux
filles Anne et Jeanne (toutes deux mariées) sont réunis ce 15 mars 1824
devant notaire pour procéder à l'amiable au partage. Soient quatre lots, avec
le plus d'équité possible dit le texte. Extrait. Quelques lignes
du notaire :
Plan de 1811 -
La Perraudière - AD 72 Cote P.C/06/009-D1
Début
21e Siècle. Ruines du domaine de La Perraudière – Coll. de
l’auteur
"Attendu que la veuve BOURDILLEAU a formé contre Michel BOURDILLEAU
son fils, une demande en interdiction, et qu'en vertu d'un jugement rendu sur
requête par ce tribunal le seize avril dernier. Enregistré, il a été
interrogé le treize mai suivant en la chambre du Conseil du Palais de
Justice. Attendu qu'il résulte de cet interrogatoire, subi par ledit Michel
BOURDILLEAU, qu'il est dans un état habituel d'imbécilité qui le rend
incapable d'administrer sa personne et ses biens. Attendu que BOURDILLEAU a
été régulièrement cité, que les délais d'ajournement sont expirés et qu'il y
a lieu de donner défaut contre lui faute d'avoir constitué avoué. Par ces
motifs, statuant en premier ressort, Donne défaut contre BOURDILLEAU qui n'a
pas constitué avoué. Le déclare interdit de l'administration de sa personne
et de ses biens. Ordonne que son conseil de famille soit convoqué devant M.
le Juge de Paix du canton du LUDE, pour lui nommer un tuteur et un subrogé
tuteur. Le condamne aux dépens, que le tuteur soit autorisé à employer dans
son compte, et distraction est prononcée au profit de Me RAGOT Avoué, qui a
affirmé en avoir fait l'avance."
Plan de 1811 -
La Gilberdière – AD 72 Cote PC/287/009-D2 Plan de 1846 –
La Gilberdière – AD 72 Cote PC.287/009-C1 Le
devenir de Michel Bourdilleau Rappelons tout d’abord que Michel était né le 12 octobre 1837 à
La Chapelle aux Choux. Il fut appelé, plus haut dans le texte
« l’Interdit », suite à sa mise en tutelle en 1874 à l’âge de 37
ans. Nous dûmes effectuer pour cette recherche le relevé des tables
décennales des communes voisines pour en découvrir son nom, au Lude en
l’année 1894 en page décès. Ce nom est mentionné en marge de l’acte 2E
186_36 sur la vue 45/289. Ci-dessous
un extrait de son acte de décès « L’an mil huit cent
quatre-vingt-quatorze, le 9 juin à huit heures du matin. Devant nous Hercule
Marie Hippolyte Joly, premier adjoint, remplissant par délégation les
fonctions d’Officier de l’Etat Civil de la Commune du Lude, Arrondissement de
La Flèche, Département de la Sarthe, sont comparus les sieurs Jean Lelarge
âgé de cinquante-quatre ans, cultivateur et Horeau Louis âgé de
cinquante-trois ans, cultivateur, tous deux domiciliés au Lude, et
beaux-frères du décédé. Lesquels nous ont déclaré qu’hier, à six heures et
demi du soir, Michel Bourdilleau âgé de cinquante-six ans, sans profession,
domicilié au Lude, né à La Chapelle aux Choux, fils des défunts Louis
Bourdilleau et Louise Chollet, célibataire, a été retrouvé mort dans une
pièce de terre dépendant de la ferme des Sablonnets et située à huit cents
mètres Nord-Ouest de ladite ferme des Sablonnets, lieu d’habitation du
premier comparant ainsi que du décédé. Sur cette déclaration, nous,
sus-qualifiés, nous sommes à l’instant assuré du décès du prénommé Michel
Bourdilleau et nous étant ensuite rendu en la maison commune, nous avons
dressé en double le présent acte que le sieur Horeau seul a signé avec nous,
l’autre comparant ayant dit ne savoir, après lecture faite et
collation. » Suivi des signatures de Hercule Joly l’officier de l’Etat
civil et de Louis Horeau. Après le décès de son tuteur Laurent Coutable, Michel ne fut
jamais abandonné par la famille. Ses proches avaient pu le garder auprès
d’eux. Il avait eu près de lui, à cette date : Sa sœur Rose-Louise
âgée de 52 ans et son époux Jean Lelarge cultivateurs, qui l’hébergeaient à
la ferme des Sablonnets au Lude. Et aussi sa sœur Marie âgée de 59 ans et son époux Louis Horeau
cultivateurs à la ferme de Cuissé au Lude. Les plus éloignés étaient : Sa sœur Anne âgée de 60 ans, veuve de son époux Martin Bougault
le 17 février 1887, elle était devenue cultivatrice à St Pierre de Chevillé
(Sarthe) à environ 25 kilomètres. Son frère Jacques âgé de 51 ans, marié à Valère Lorpin était
artisan en Eure et Loir, à environ 170 kilomètres. Était décédé : Son frère aîné Louis, veuf de Marie Voisin le 5 mars 1883,
décédé à l’Hospice du Lude le 3 juillet 1891. Pour moi, découvrir cette page "Successions"… par Mme Jeannine Courcier. Cette
page me rappelle mon travail ; j'ai connu ces partages avec tirages au sort :
les clients y étaient préparés et on leur disait si un lot ne vous intéresse
pas trop, vous pouvez toujours le revendre. Les voisins savaient… les
joignants, certains venaient nous voir avant, et nous disaient : " je
serai bien intéressé par ce bien, n'oubliez pas d'en parler. Si celui qui
l’aura dans son lot (soit) un pré, un champ, un corps de bâtiments : j'achète
ou je suis intéressé par la location", alors le notaire leur en parlait
avant le partage, et donc personne n'était déçu...si ce n’est parfois un peu
de jalousie entre eux plus tard, parce l’un avait bien revendu son lot ! Le partage Autrefois dans la donation-partage
faite par les parents à leurs enfants, il y avait une obligation d'une rente
viagère suivant la valeur des biens, les parents le faisaient pour avoir une
petite retraite pour vivre lorsqu'ils ne pouvaient plus travailler, pour
leurs vieux jours…il n'y avait pas de "Retraite". Ainsi, j'ai vu
des vieux parents venir pleurer à l'étude « mes enfants (ou untel) ne paient
pas sa rente ; je ne peux rien faire, ‘'j'va pas les emmener au Tribunal...
Faites quelque chose, faites un courrier, réclamez-leur’’ ! » etc. Et le
notaire souvent de dire aux clients de l'étude : « ne vous déshabillez pas
trop tôt ! ». Le jugement de Michel Vous avez été bien courageux de
faire des recherches pour essayer de retrouver ce qui était dit lors du jugement
sur ce pauvre Michel dans ces si vieux papiers ...et vous avez eu beaucoup de
chance de les retrouver. Nous devons nous poser des questions ; pourquoi le
faire interdire à 37 ans ?... Il ne
devait pas être méchant, sans quoi il leur aurait fallu l'hospitaliser
beaucoup plus tôt. Il y avait des asiles pour ces personnes… Ils l'ont gardé
après même ce jugement. Il n'a pas été demandé un jugement pour obtenir de
l'Aide pour lui, ça n'existait pas ! Un arrangement familial… Il n'était pas marié, donc pas de
descendance. Il ne s'est pas présenté au jugement, n'a pas demandé d'avocat
... Il n'a probablement jamais su qu'il y avait eu ce jugement contre lui, ou
il s'en fichait ! (Revoyons pour cela les mots employés). Il s'est trouvé
ainsi éliminé de tout, et personne d’autre que la famille ne pouvait savoir.
Le notaire, lors d'un partage ou lors de la succession avait toujours ce
jugement à l'appui de tout. Il coûtait moins cher de penser à une telle
‘’combine’’ parfois. Car pour le pauvre Michel, cette part, il n'en avait
sans doute pas besoin puisqu'il vivait bien ainsi auprès de sa famille…il ne
comptait plus ! …Je suis convaincue qu’il s’est fait ainsi bien des choses
semblables ailleurs ». La présente page fait suite, dans la chronologie des
ventes à : VENTE à la
FERME du CHATEAU d’AMNON en 1818
Extrait du petit journal familial
Archives départementales Sarthe Complété en Mars 2012 et Janvier 2019 |
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