JEAN & VICTOIRE
Branche 4/1
CAFETIERS AUX
HALLES (Commune
de Vaas 72)
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"Situé au carrefour des routes, le Café des Halles revendique un passé
ancien, du fait même de sa situation au carrefour de routes passagères" Première remarque, pour cette Branche 4/1 : Jean Bourdilleau en devenant par son mariage, proprétaire de ce commerce en 1876, allait être un des tous premiers du patronyme à quitter le secteur agricole et le premier à se diriger vers une activité commerciale ! |
Jean Bourdilleau 32 ans célibataire né le 8 Mars 1844, cultivateur domicilié chez ses parents Jean Bourdilleau et Marie Chanson cultivateur à Ruau, épouse le 6 juin 1876 Victoire Dorisse 30 ans veuve d’Alexandre Serpin charron, demeurant aux Halles commune de Vaas, où elle exerce la profession de cafetière - cabaretière.
En la situation, un contrat de mariage sera effectué par les soins d’Etienne Renard notaire à Vaas, la veille de la cérémonie. Sont témoins/ le cousin Michel Heurteloup marchand de vin 47 ans de Vaas, Henry Bourdilleau cultivateur au Ruau commune de Vaas 24 ans son frère, Jacques Farion cultivateur 70 ans son oncle.
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JEAN, un homme
actif !
….à
l’instar des grands pays de vignobles, est toujours un sujet de
réjouissances ».
Cette fête existait déjà depuis plusieurs années et c’était l’officialiser. Arrêté du maire Joseph Olivier en date du 10 novembre 1878. En cet établissement et ses abords, demeura jusque dans les années cinquante, la tradition d’une ‘’Assemblée’’, vocable de fête locale… Ainsi précédemment à Port Denet, une fête qui avait lieu depuis plusieurs années devenait officielle en 1875, l’autorisation officielle permettait aux deux cafés du lieu d’être ouverts jusqu’à minuit. |
Autre document Dans le domaine d’un souvenir
local marquant vieux de 155 ans !
Ci-dessous, l’extrait du registre paroissial de Vaas que nous avons déjà
reproduit en page « Fait divers à Vaas en 1726 ». Il s’agit de la
bénédiction de la croix pour le mémorial du Drame de Port Denet, mise en place
par la famille*, le 28 avril 1881. Retenons pour la famille, que son oncle
Jacques Bourdilleau et son épouse Marie Farion seront les cultivateurs de Port
Denet. Jacques décédera à Port Denet, le 2 mars 1893 à
l’âge de 78 ans. Communication
de M. Mme Jacques Poussin.
Jean et Victoire auront une fille : Héloïse, née le 25 Avril 1877 à Vaas. Devenue couturière, elle se mariera à 15 jours de ses 21 ans, le 10 avril 1898 à midi avec Louis Désiré Manceau boulanger « domicilié de fait à Vaas, mais de droit à Ligueil (Indre et Loire) ». Etaient présents Alexandre Bourdilleau son oncle, 36 ans cultivateur à Vaas, Gaston Vignas 50 ans maréchal à Vaas, ami de l’épouse. (Acte AD- 72 5 Mi 400/19)
Trois signatures du Patronyme sont présentes sur l’acte.
Un contrat de mariage sera établi auprès de maître Renard notaire à Vaas le 19 avril 1898.
Une fille, Marguerite naitra de cette union. Née à Chinon Indre et Loire en 1898, elle se mariera à Villejuif en 1943, avec Gustave Joseph Bauquerey.
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Marguerite BAUQUEREY. Nous avions connu Marguerite Bauquerey lors de nos premières reconnaissances en Sarthe. Après les premières rencontres avec Eugène et Victorine Horeau à Saint Germain d’Arcé, ce fut la personne qui nous fut particulièrement recommandée pour nos recherches familiales, du fait surtout qu’elle était connue comme étant une « Bourdilleau » ! Rappelons
toutefois que ce patronyme que Marguerite se plaisait de rappeler,
n’était en fait que le nom de jeune fille de sa mère Héloïse !... Lors de nos rencontres, le nom de son grand père maternel revenait (très) souvent dans la conversation, et elle se plaisait de conter la vie très active de cette ‘’forte personnalité locale’’ en des termes d’un grand respect. |
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EXTRAITS DU
CONTRAT DE MARIAGE 5
juin 1876
« Ont comparu :
1° Monsieur Jean Bourdilleau, cultivateur,
demeurant au Ruau, commune de Vaas chez ses père & mère ci-après nommés.
Majeur, étant né à Vaas, le 8 mars mil huit cent quarante quatre; issu du
mariage d’entre M. Jean Bourdilleau et de Madame Marie Chanson, cultivateurs,
demeurant ensembles au Ruau, commune de Vaas.
Stipulant
en son nom personnel. D’une part :
2°
M. & Madame Bourdilleau, père et mère, ci-dessus nommés qualifiés et
domiciliés, la femme de son mari autorisée;
Stipulant
tant pour assister le futur époux, leur fils, qu’à cause de la donation qu’ils
lui feront ci-après.
Aussi
d’une part :
3°
Et Madame Victoire Dorisse, cabaretière, demeurant aux Halles, commune de Vaas,
veuve avec deux enfants mineurs, de M. Alexandre Serpin en son vivant Charron
& Cabaretier, demeurant au dit lieu des Halles, commune de Vaas, et où il
est décédé le quatorze juin mil huit cent soixante quinze.
Majeure,
étant née à Vaas, le trente Aout mil huit cent quarante cinq ; issue du
mariage d’entre M. Pierre Dorisse décédé à Vaas le deux février mil huit cent
cinquante neuf, et, Madame Madeleine Babet, décédée aussi à Vaas, le douze
février mil huit cent soixante un.
Stipulant
en son nom personnel. D’autre part :
Lesquels
ont arrêté ainsi qu’il suit : les clauses & conditions civiles du
mariage projeté entre M. Bourdilleau fils & Madame Veuve Serpin, dont la
célébration de mariage doit avoir lieu incessamment à la Mairie de Vaas. »
(Font suite, les articles 1 & 2.)
« Art. 3 :
Le
futur époux apporte en mariage et se constitue personnellement en dot :
1°
Les habits, linge, vêtements, bijoux & autres objets à son usage personnel
et comprend sa garde robe & desquels il n’est pas fait estimation à cause
de la reprise en nature qui va être ci-après stipulée.
2°
La somme de cinq cents francs dont il va être doté ci-après par ses père &
mère.
Déclare
le futur époux que son apport ainsi établi, est libre de toutes dettes &
charges.
Art. 4 :
En
considération du mariage M. & Madame Bourdilleau père et mère, Madame
Bourdilleau sous autorisation de son mari, font donation en avancement au
future époux leur fils. Qui accepte d’une somme de cinq cents francs qu’ils
s’obligent solidairement entre eux à payer au futur époux dans l’année de
célébration du mariage, sans intérêt, en argent ou en meubles et effets de
ménage à leur choix.
Cette
dote est constituée sous réserve par les donateurs du droit de retour pour le
cas où le donataire viendrait à décéder avant eux, sans laisser d’enfants et
pour le cas où les enfants viendraient eux-mêmes à décéder sans postérité.
Toutefois
cette réserve, ne pourra nuire à l’effet de donation ci-après.
Art. 5 :
La
future épouse, préalablement à l’interdiction de ses apports en mariage
explique ce qui suit : M. Alexandre Serpin, son premier mari est décédé à
Vaas, le quatorze juin mil huit cent
soixante quinze, laissant pour héritiers chacun pour moitié, ses deux enfants
mineurs 1° Alexandre Eugène Serpin ; 2° Et Léon Serpin.
L’inventaire
après décès du Sieur Serpin a été dressé par Me Renard, notaire soussigné les
dix neuf juillet et dix décembre mil huit cent soixante quinze. La future
épouse, en qualité de tutrice de ses deux enfants, est restée en possession de
tous les meubles, effets mobiliers, argent comptant, titres et papiers compris
en l’inventaire ».
Fait
suite le détail chiffré, ci-dessous simplifié.
«Prisée
du mobilier
2627
f 00
Dossiers
comptants
260
f 00
Créances
de charronnage
615 f 00
Créances
de Cabaret
255
f 25
Maison
et dépendances
5103
f 00
Jardin
594
f 00
Cave
350
f 00
Vigne
3571
f 00
Ensemble
treize mil trois cent soixante quinze francs vingt cinq centimes
13375
f 25
Le
tout grevé des reprises des époux existants, savoir :
Celle
de la succession du dit Sieur Serpin
1854
f 00
Celle
de la future épouse
8839
f 66
Et
diverses dettes décrites en l’inventaire
6908
f 16
Ensemble dix sept mille six cent un francs quatre
vingt deux centimes
17601
f 82
Ceci
expliqué. L’apport de Madame Veuve Serpin est établi de la manière
suivante :
Elle
apporte en mariage et se constitue personnellement en dote :
1°
Les vêtements, linge, effets et bijoux à son usage personnel & composant sa
garde robe et desquels il n’est pas fait estimation à cause de la reprise en
nature qui va être ci-après stipulée.
2°
Et ses reprises qu’elle à droit d’exercer contre la communauté ayant existé
entre feu Mr. Serpin son mari et la succession de ce dernier ; lesquelles
sont évaluées pour la perception des droits d’enregistrement à huit mille huit
cent trente neufs francs soixante six centimes.
Déclare
Madame Serpin que son apport est grevé d’une somme de mille francs qu’elle a
emprunté depuis le décès de son mari.
Duquel
apport il a été donné connaissance au futur époux qui le reconnaît &
consenti en demeurant chargé par le seul fait de la célébration du
mariage. »
Font
suite les Articles 6 et 7.
« Art. 8 :
En
considération du mariage, les futurs époux se font donation entre vifs, au
profit du survivant, ce qui est accepté par chacun d’eux.
De
l’usufruit de l’universalité des biens, meubles et immeubles qui composeront la
succession du premier mourant, sans aucune exception.
Cette
donation ne subira aucune réduction en cas d’existence d’ascendant, mais s’il
existe des descendants, elle subira la réduction suivante :
Si
le premier mourant laisse seulement des enfants du mariage projeté ou des
descendants d’eux, elle sera réduite à la moitié aussi en usufruit des mêmes
biens meubles et immeubles.
Si
c’est la future épouse qui précède & et qu’il existe des enfants de son
précédent mariage, ou des descendants d’eux, la présente donation sera
également réduite à moitié en usufruit; mais si nonobstant cette stipulation,
la réduction à la quantité disponible vient à être exigée, le futur époux aura
droit à la quantité disponible la plus large, en pleine propriété sur la part
de celui ou de ceux des enfants qui auront exigé la réduction, la future épouse
lui en faisant donation entre vifs pour ce cas.
Le
survivant, dans tous les cas jouira de l’usufruit donné, pendant sa vie à
compter du jour du décès du premier mourant, sans être tenu de fournir caution,
de dresser état des immeubles, ni de faire emploi des valeurs mobilières ;
mais à la charge de faire inventaire.
Evaluation
pour l’enregistrement :
Pour
faciliter la perception des droits d’enregistrement, les parties évaluent les
garde-robes des futurs époux, à savoir :
Celle
de la future épouse à cent cinquante francs
150 f 00
Et
celle du futur époux à cent francs
100 f 00
Avant de
clore, Me Renard notaire à donné lecture aux parties des articles 1391&
1394 du code civil & leur a délivré le certificat (deux mots illisibles) ce
dernier article pour être remis à l’officier de l’Etat civil avant la
célébration du mariage. »
Document
A.D. de la Sarthe, Archives notariales.
Etude
de Maitre Etienne Renard Notaire à Vaas
Les Halles, Commune de Vaas
Réalisation
Aout 2010
Nouvelle disposition Avril 2021
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