UNE  MALLE  DE  VOYAGE

 

 


            Deux malles séjournaient dans le grenier de la maison familiale achetée en Mars 1884, dans le coeur du village de Jouy en Eure et Loir. Toutes deux étaient de forme ancienne, comme certaines parfois rencontrées chez les brocanteurs ou lors des ventes aux enchères, et « dans leur jus » pour employer un terme familier dans ce domaine. Trois générations s'étaient succédées dans cette maison achetée en mars 1884 et qui fut vendue cent ans plus tard au décès de Léonie Bourdiliau à l’âge de 98 ans.

        Comme l'ensemble du matériel contenu dans la maison, les malles firent un court déplacement dans le village pour rejoindre un autre lieu. Ce fut alors seulement, en ce nouveau lieu que fut décédé la restauration de l'une des malles. De mêmes dimensions, le choix se porta sur l'une d'elle, peut-être seulement pour son aspect général plus favorable et paraissant nécessiter moins d'ouvrage.

         Néanmoins, pour cette première malle choisie pour aspect général, il fut décidé de procéder à une restauration complète ‘'extérieur et intérieur’' dans les règles de l’art. Le travail fut fait et la malle remplit son rôle de rangement à l'intérieur de notre maison.


        Quinze années s’écoulèrent... avant que nous ne pensions de nouveau de ''l’autre'' malle.

Ce fut à l’occasion d’une simple manutention de cette seconde malle pour passer d'une remise où elle était, jusqu'à à un grenier non loin de là.

Mais nous eûmes pour ce faire à emprunter un escalier étroit, faiblement éclairé et à forte inclinaison. Mais à deux hommes le travail était surmontable, le plus jeune homme (Brice) pour tirer et un plus âgé (Jean Paul) pour pousser !

Arrêtés à mi-côte, sans doute le temps de souffler (pour le plus ancien), notre regard s’attardait sur une petite plaque clouée au plus bombé de la malle. Le temps de passer la main pour enlever la poussière, il nous semblait lire d’une façon incertaine :  JEANBOUR.

Mais la plaque était clouée à l’envers à notre sens de lecture, et une deuxième ligne... aussi énigmatique était présente mais avec l'impossibilité de lire les mots qui devaient y être présents.

Cette malle nous paru soudainement moins lourde et nous arrivâmes plus rapidement sur le palier pour continuer la lecture. En ce lieu, nous pûmes détailler cette plaque maintenue par six clous... Après un brossage, apparaissaient les inscriptions : sur deux lignes, il était gravé avec en grosses lettres à frapper :

le prénom de: JEAN (attaché) à : BOUR, et à la seconde ligne : DILLEAU.



                La découverte méritait bien une restauration
dans les règles.

Voici donc ci-dessous, sur ce cliché photographique cette malle après sa cure de beauté,

et à sa droite sur ce second cliché, l'énigmatique plaque.

l'enquète allait pouvoir débuter !

 

 

      

 

              Images de l'auteur en 2008

           Enquête sur son passé 
 

La malle fut restaurée avec plus de difficulté que la précédente du fait de son moins bon état.

La plaque en métal léger mesurait 81 mm sur 33 mm. Elle fut déposée puis frottée avec précaution ,

A l'aide de l'arbre généalogique (Branche 4/1) nous recherchâmes le porteur du prénom de « Jean » le plus proche dans cette branche, et nous  conclûmes (trop rapidement) qu’il devait s’agir de Jean Bourdilleau 1781–1860 époux Françoise Delacours. Il était en effet assez aisé de penser que ce fut son petit-fils Jacques, qui venant de sa Sarthe natale au lendemain de la guerre de 1870 avait dû utiliser cette malle pour son voyage jusqu’à Chartres...
et dont nous en sommes la descendance.

La restauration achevée, la plaque put être reposée dans le sens d’ouverture du couvercle.

Et bientôt accompagnée d’une seconde plaque avec la signalétique de l’ancêtre (alors) en question !


          Erreur !


          Car d'après le style de cette malle : plutôt XIXe… nous pensions connaître tous nos Jean !

 Mais nous n’avions pas pensé au double prénom. Pourtant, nous connaissions autour de nous, parents ou proches dont les prénoms usités n’étaient pas ceux de l’état civil.

        Ce fut en 2007, lors de la consultation de la succession de Louis Bourdilleau & Louise Cholet qu'à la lecture de l’intégral du notaire, nous nous apperçûmes que nous nous trouvions dans un cas de double prénom. Plus courant dans d'autres branches de la même époque, comme la branche N°14 dite de La Chartre.

 En effet, notre ancêtre n’était connu que par l’état civil sous le prénom de Jacques, mais dans la vie de tous les jours, Jean était le prénom familier couramment utililisé.

(voir l’extrait du journal familial N°5 / 2ème succession) 




Jacques Jean Bourdiliau était né à La Chapelle aux Choux dans la Sarthe, le 26 décembre 1843,

de Louis Bourdilleau et Louise Julienne Cholet.

Il s’était marié à Nogent le Phaye en Eure et Loir le 29 mai 1876 avec M.L Valère Lorpin le 29 mai 1876

à l’âge de 33 ans. Il était décédé à Jouy en Eure et Loir le 27 mai 1908 !




Jacques Jean Bourdilleau est l'arrière grand-père de l'auteur de ce site

 

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