Extrait du petit journal familial
Nos anciens / Guerre de 14-18

 

 


Un soldat qui en est revenu
(Arbre réf 4/1)
(Charles Gabriel BOURDILIAU au centre)


 

 

 

         

 

 Charles Gabriel BOURDILIAU a été blessé par un coup de pied de cheval près de CERIZY-GAILLY entre PERONNE et AMIENS (il était brigadier maréchal ferrant). Sur les lieux de la bataille de la Somme, où trois millions d'hommes se firent face, pour cinq mois d'enfer ! La campagne picarde est magnifique en ce mois d'août 2004, lors de notre séjour. Pourtant, sur le secteur de CERISY, le futur académicien Georges DUHAMEL disait : "En arrivant au-dessus de CHIPILLY, un vaste plateau couvert de tant d'hommes, d'objets et de bêtes que sur de larges étendues, la terre cessait d' être visible ... Un pays brun, roux, ... Je vis plus tard que cette couleur était due à l'accumulation des chevaux serrés les uns contre les autres ... Tous les jours on menait boire vingt-deux mille chevaux à l'abreuvoir vaseux de la Somme."

 

 

 

 

 

 

Un soldat qui n'en est pas revenu
(Arbre réf 4/1)

          Henri Alexandre BOURDILLEAU a son nom gravé sur le monument de VERNEIL le CHETIF (entre VAAS et MAYET) mais il est au nombre des disparus. Il était né le 10 Juin 1890 à VAAS, soldat au 115ème Régiment d'infanterie, il participa au combat de PONTOISE LES NOYON dans l'Oise où il est disparu le 16 septembre 1914.

          Août 2004, nous avons parcouru les allées des différentes nécropoles les plus proches de PONTOISE (que sont, entre autres, NOYON, CUTS, TRACY le MONT) prenant en note tous les noms, dates et lieux des très nombreux soldats du 115ème, tués dans tout le secteur. Sur la route du retour, nous pensions que les résultats étaient maigres, car nous n'avions pas eu avec les mairies l'écoute, voire le petit "plus" espéré. Mais c'était sans compter sur un passionné : Didier GUENAFF Président de l'Association Patrimoine de la Grande Guerre à Noyon, à qui nous avions écrit.

          Ainsi nous apprenons bien des choses, sur l'historique du 115ème Régiment d'Infanterie : le 5 Août 1914, le 115ème R.I, commandé par le Colonel GAZAN quitte ses garnisons de MAMERS (Sarthe) et de NOGENT le ROTROU (Eure et Loir). Il fait partie du 4ème C.A et 8ème D.I. Sarthois et Mayennais forment le fond du Régiment : "Soldats durs à la souffrance, capables d'un effort soutenu, hommes calmes, aux sentiments élevés, sachant leur devoir et le faisant toujours."

          Dès le 6 août, le Régiment est à VERDUN pour des missions défensives ou de soutien puis, après de durs combats près de la frontière Franco-Belge jusqu'à la fin août, revient près de PARIS pour participer à la poursuite vers le nord des arrières-gardes ennemies, vaincues sur la Marne.

          Le 15 septembre, le Régiment se dirige sur PONTOISE lès NOYON, où des renforts ennemis sont signalés. Contre cet ennemi qui tente une nouvelle poussée, le 115ème va livrer de très durs combats. Le 1er Bataillon est arrêté le 15 au soir devant PONTOISE, par des feux venant de la lisière de ce village ; il passe la nuit sur ses positions. Le 16 septembre, le 1er bataillon du 115ème, attaqué dès l'aube, se bat courageusement autour de la ferme MERIQUIN et inflige à l'ennemi des pertes sérieuses. Le 2ème bataillon, qui occupe le bois de CARLEPONT, est menacé d'être enveloppé sur sa gauche. Il se replie pour permettre à l'artillerie de tirer dans le bois, mais laisse le 1er bataillon seul aux prises avec l'ennemi. Le 3ème Bataillon (Commandant SOMON) reçoit l'ordre de l'appuyer. La 7ème Compagnie, engagée du côté de CAISNE, est très éprouvée, ainsi que des fractions de la 10ème compagnie.

          Vers 15 heures, le Régiment reçoit l'ordre d'attaquer CARLEPONT. Le 2ème bataillon qui attaque par l'ouest, enlève le village vers 18h30, après de durs combats ...

          Bilan 2004 : il est probable, du fait du grand nombre des soldats du 115ème Régiment d'Infanterie tués au combat, les 15 et 16 septembre, enterrés à la Nécropole de NOYON, qu’Henri Alexandre soit inhumé dans l'un des deux ossuaires de cette Nécropole.


         

 

 

 

 

 

 

Autre famille touchée par ce conflit,
Sur l'arbre dit de LA CHARTRE
(réf 14)

          Découverte effectuée aux archives du MANS, sur une page de grand format : L'identité, descriptions physiques, corps d'affectation et mutations de Monsieur Marie Joseph BOURDILLEAU, fils de Monsieur Marie Saturnin BOURDILLEAU et Mme Marie Félicité GUILLARD cet homme né en 1888, rappelé à la mobilisation le 16 août 1914, est décédé des suites de ses blessures à VAUXLIN (Aisne) 28 jours plus tard, le 13 septembre. Il avait 26 ans, il laissait une épouse Marie Louise THIERCELIN, avec qui il s'était marié l'année précédente.


         

 

 

Pour cette famille (Branche N° 14) cette page mémorial 14-18 : Poursuite sur le plan du site, à la page 

« LA CHARTRE SUR LE LOIR, SOUVENIR »

 

 

 


 

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