SARTHE
(3)
Extraits de délibérations à St Germain d’Arcé de 1795 à 1813
En préface, ci-dessous une sélection des grands
événements sur le territoire national et régional.
21
Janvier : Exécution de Louis XVI,
guillotiné à Paris,
23
Février : La Convention vote la levée en masse (300 000 hommes)
déclenchant un soulèvement en Vendée (ancienne province d’Anjou)
9
Juin : Bataille de Saumur, les
armées vendéennes prennent Saumur.
5
Septembre La Terreur est mise à l’ordre
du jour.
5
Octobre 1793 (14 Vendémiaire An II) La Convention décrète que l’ère nouvelle de
la République (commencement de l’An I) est fixée à la date de proclamation de
la République :
Le
1er Vendémiaire An I (22 Septembre 1792)
16
Octobre : Marie Antoinette, condamnée à mort, est guillotinée.
10
au 12 Décembre : Les Vendéens victorieux à La Flèche, après avoir échoué à
Angers à franchir la Loire, harcelés par la Cavalerie républicaine,
poursuivirent leur marche en direction
du
Mans.
Après avoir dispersé 4000 Républicains en une demi-heure à Pontlieue, les Vendéens sont vaincus à la Bataille du Mans le 12 décembre (22 Frimaire II)
(Sources Wikimedia)
DES ABSENCES ET DES DESORDRES
DANS LES COMPTES-RENDUS MUNICIPAUX
.
Le désordre dans la pagination du registre des comptes-rendus des séances, nous a causé bien des soucis.
Et plus encore l’absence complète des années 1793, 1794, une grande partie de 1795 et d’autres comme l’An 5-6-7.
Les années 1793-94-95 (absentes) nous intéressent au plus au point, il s’agit d’une zone d’ombre importante à la connaissance. **
Aujourd’hui :
Ce texte ci-dessous présent, est celui effectué après notre reclassement : Les dates en début de chaque chapitre sont exactes.
Seules les références des vues sont
désordonnées. (Information faite aux A.D 72 en Janvier 2015).
** S.V.P. Nous faisons appel à tous les lecteurs qui disposeraient du moindre renseignement, élément ou plus léger indice concernant cette période de ce village de St Germain d’arcé, de bien avoir la gentillesse de NOUS CONTACTER (ces pièces pouvant même se trouver sur une autre commune).
ANNEE 1795. 2e cahier An IV
15 brumaire An 4 (6
novembre 1795)
Vue 69
Les
citoyens du conseil « déclaraient tous unanimement choisir et désigner
présentement pour l’exercice du culte catholique l’église de ce lieu située au
bourg dudit Saint Germain, dans laquelle le citoyen René Ruzé a exercé le culte
catholique depuis le quatre messidor dernier conformément a la loi du 11
prairial précédant mois »
Page de droite du registre :
15 Brumaire An 4 (6
novembre 1795) Le
citoyen René Ruzé curé de St Germain prête serment : « Je reconnais que l’universalité des
citoyens français est le souverain, et, je promets soumission et obéissance
aux lois de la république; nous lui avons donné acte de cette déclaration
et il a signé avec nous »
6 Ventôse An IV 25
février 1796 Extrait de compte rendu
Vue 70
« Le citoyen Richard Parisot prêtre demeurant ordinairement commune du Lude même département de la Sarthe, lequel nous a déclaré quil ne setais point ‘’de traité’’ de son serment prescrit par la loi et qu’il netais point dans le dessin de voir ‘’de traiter’’ ; pourquoi demande la permission de célébrer la messe dans l’église de ce lieu. Ce que nous lui avons accordé aux charges par lui de suivre dans cette commune les règles prescrites par les lois sur la liberté…» Signé Richard Parisot ex récollet prêtre
En continuité, sont présentes deux déclarations de grossesse pour l’An V (18 novembre 1796) Vue 117 :
·
« Aujourd’hui
vingt huit Brumaire l’an cinq de la République Française, une et indivisible,
sur les neuf heures du matin, s’est présentée devant l’agent de la Municipalité
dudit Saint Germain d’arcé, la Citoyenne Louis Desrue fille domestique de la
Citoyenne veuve Urbain Cureau. Ladite Louise Desrue s’est déclarée enceinte …
du citoyen Urbain Alexandre Cureau fils de la Citoyenne veuve Cureau. Laquelle
grossesse est d’environ six mois. Ledit Cureau promettant à Louise Desrue que
jamais il n’aurait d’autre épouse qu’elle en ne lui faisant nul engagement en
promesse.… En disant que s’il faisait l’amour à la Citoyenne Brazeau* que c’était pour passer
son temps comme tous les garçons font, mais qu’envers elle, il ne
l’abandonnerait jamais. Et même que ledit Cureau lui promettait l’épouser ou
sinon qu’il lui donnerait la somme de cent cinquante livres et même d’autres
choses qu’il lui serait utile, et qu’il nous a déclaré, que ledit Cureau la
déchargerait de l’enfant …. Qu’il ne l’abandonnerait jamais… »
*Urbain Alexandre Cureau âgé de 24 ans s’était marié avec Magdeleine Brazeau âgée de 16 ans, le treize Vendémiaire l’an V à St Germain : 4 octobre 1796
La déclaration de grossesse ci-dessus est en date du 28 Brumaire an V à St Germain : 18 novembre 1796
« Aujourd’hui dix huit frimaire l’an cinq
de la République Française, une et indivisible, sur les sept heures de la
matinée, s’est présenté devant l’agent de
la Commune de Saint Germain d’arcé, la Citoyenne Françoise Renou fille de
Pierre Renou et de Marie Robin, âgée de trente ans, ayant été aide domestique
de la Citoyenne veuve Urbain Cureau à la Saint Jean (de la) présente année,
laquelle cette fille Renou au mois
d’aout (de la) même année, s’est déclarée enceinte des œuvres de Urbain
Alexandre Cureau, fils de la dite Citoyenne veuve Cureau par sollicitation, en
lui promettant que jamais il ne l’abandonnerait. Après l’avoir plusieurs fois
sollicité, elle s’est trouvée un jour bien embarrassée…. Promettant qu’il ne
l’abandonnerait jamais, qu’il lui donnerait tout ce quelle lui demanderait et
se chargerait de l’enfant. Qu’il aurait soin d’elle et de son enfant. En lui
disant qu’elle (irait) chez une sage femme, qu’il paierait tout se qui en couterait et qu’il la
reconnaitrait toute sa vie.
DANS LES VILLAGES : OPPOSITIONS AU
NOUVEAU REGIME OU BRIGANDAGES
QUELQUES EXEMPLES SONT RAPPORTES A St
GERMAIN D’ARCE:
3 Octobre 1799, Onze Vendémiaire
an Huit vue 119
-- « Mrs Bourdin père et fils, J.Méré, J.Blin et P.Blanchard,
J.Cureau, M.Menant fils, ont déclaré que le dix du présent mois, sur les 5
heures du soir, est venue une troupe de ‘’mécontents’’ au nombre d’environ
cinquante, bien armés, lesquels ont ôté deux affiches et coupé l’arbre de vie
(arbre de la liberté).
--
D’après le citoyen J.Colas, à quatre heures du matin, les mécontents sont
entrés chez lui, ont mangé un mouton, cinq pains et ne sont ressortis qu’à
quatre heures de l’après midi.
-- Chez
J.Méré, l’on voulu le mettre à contribution, lequel n’a pas accepté.
-- Le
citoyen M. Le Biez a déclaré que les mécontents ont voulu le mettre à
contribution, lequel n’a pas voulu accepté.
-- M.
Menant père Percepteur de la commune, déclare que les mécontents lui ont
demandé la recette et lui ont demandé la dernière quittance… il leur a montré
et s’en sont contentés.
--
F.Fosseaux déclare que les mécontents ont pris un fusil et ont pris trois
chemises et quatre mouchoirs de poche et un mouchoir de femme.
-- De
même pour Mrs J.Hubert maréchal et De Ruzé victimes de petits larcins ».
12 Octobre 1799. Vingt Vendémiaire An huit
vue 120
-- « Devant Pierre Rébouillault agent de
la commune, la veuve Brazeaux déclare que dans la nuit (du 10 au 11 octobre)
une compagnie de mécontents d’environ cinquante hommes armés de fusils, se sont
transportés chez elle et lui ont demandé si elle avait vu les troupe de la
République. Après quoi, ils lui ont demandé à boire et à manger et sont restés
chez elle jusqu’à hier huit heures du matin. La dite Brazeaux déclare que les
mécontents lui ont demandé de l’argent pour raison de ‘’puissance du bien
national’’ ce qu’elle n’a pas voulu accepter ».
-- Jacques Hubert maréchal déclare « que
dans la même nuit, les mécontents au nombre de six se sont transportés chez
lui, ont fait ouvrir sa porte et après avoir (x)ils ont demandé s’il n’avait point vu
chez lui deux hommes de leur compagnie qu’ils venaient de quitter et ils ont
cherché dans sa maison et dans les chambres. N’ayant rien trouvé, ils se sont
retirés ».
-- Pierre Degaille, aussi maréchal, a déclaré
« dans la même nuit et à la même heure, cinq mécontents sont entrés chez
lui pour voir si deux hommes qu’ils cherchaient y étaient. Mais ne les ayant
pas trouvés, ils se sont retirés.
-- Mathieu Menant percepteur, a
déclaré : « Hier sur les neuf heures du matin, six mécontents ont été
chez lui et ont demandé s’il y avait l’argent de la recette à leur donner. Il
répondit que non et lui ont dit qu’avant il en avait…/…et ont demandé à déjeuner
pour six hommes et se sont retrouvés à neuf ! ».
-- Le citoyen Mathieu De Biez a déclaré :
« Les mécontents au nombre de quatorze ont été chez lui hier matin à neuf
heures lui demandant à boire et à manger et ont sommé de leur délivrer de
l’argent ‘’comme acquéreur de biens nationaux’’. Il n’a pas accepté, malgré les
fortes menaces qu’ils lui ont fait ».
-- Le
citoyen Le Vacher a déclaré : « Hier soir sur les dix heures de la
matinée, les mécontents ont été chez moi au nombre de cinq et ont demandé à
boire et manger, et après se sont retirés ».
-- Le
citoyen François Flossaux a déclaré : « Les mécontents au nombre
de dix, sont venus hier matin sur les neuf heures et ont demandé à boire et
manger, puis se sont retirés ».
19 Novembre 1799 Vingt huit Brumaire An Huit vue 121
« Devant nous, Pierre Rébouillault agent
de la commune, le Citoyen Mathieu Menant percepteur, nous a déclaré qu’hier au
soir, sur les dix heures, s’est transporté chez lui une compagnie de mécontents
qui l’ont sommé de leur donner l’argent qu’il pouvait avoir comme percepteur
des contributions. N’ayant pu s’en défendre, il leur a donné vingt quatre
francs qu’il avait reçu.
19 Juillet 1800 30 Messidor an huit Vue 122
--
Nomination du nouveau maire
Vue 73 A.D
72 AN neuf Sur le Registre destiné à l’enregistrement des
délibérations : Commencé le 15 pluviôse An 9 & fini le 5 mai de l’année 1808 Ci-contre :
En tête l’énuméré des 10 membres du Conseil de la première période, avec en
marge les nouvelles mentions (dont
Les démissionnaires et décédés) Font suite dans le texte, les nouveaux membres élus,
réunis sur la même page.
.
ANNEE
1801 Vue 123
PROCES VERBAL de plantation de l’arbre de vie
23 Nivôse An 9 de la République
« Aujourd’hui vingt trois nivôse l’an neuf
de la République Française, une et indivisible, vers les deux heures de l’après
midi, sur l’annonce faite pour nous du procès verbal de plantation de l’arbre
de vie le 23 nivôse An 9 de la République.
En vertu d’une circulaire qui nous a été adressé par le citoyen Préfet
dudit Département de la Sarthe. L’arbre de vie a été planté au centre de cette
commune sur la place qui se trouve au devant de l’église De ce lieu cette
plantation a été observée la cérémonie que mérite cet objet, en présence de
plusieurs membres du conseil de cette commune, de plusieurs officiers de la
Garde Nationale et d’autre citoyens dont plusieurs ont signés le présent (acte)
avec nous maire et adjoint soussignés ».
Bourdin maire, J.Chantelou, Lemercier
1er
Frimaire l’an 9.
Vue 123
Extrait : Après avoir pris
communication de l’arrêté par la lecture qui lui a été donnée et d’un avis minimum,
sous le plaisir du citoyen Préfet de ce département de la Sarthe.
« Il n’est nullement nécessaire d’avoir
en cette commune un Garde Champêtre entendu que les propriétaires (ont) la plus
grande partie des biens située en cette commune »…
En conséquence le dit conseil arrête… qu’il
n’est pas nécessaire d’avoir un Garde champêtre pour cette commune vu le
peu d’intérêt que les citoyens peuvent y avoir.
25 Pluviôse An
dix. Vue 77
Extrait : Il a été payé « au citoyen
La Chaize pour une année de loyer de la Chambre de Mairerie la somme de trente
francs »
Vendémiaire
An 11 - ANNEE 1803. Vue
79
Extrait :
« La
somme qui reste entre les mains du Percepteur des contributions de l’An 10,
laquelle somme le Conseil estime, sauf la déciziou des autorités supérieures,
quelle doit être employée a la réparée du pont situé au centre de ce bourg
traversant la rivière de farre qui a un besoin extrême de reparée, comme étant
très vetuste et hors état de servir sujet au passage des habitants des communes
voisines qui vont aux foires et marchés du Lude… et des charettes pour
l’exploitation des terres de cette commune ».
Acte de décès A.D
72 N°10 An 11 (1803)
Décès de Louis François
Le Vacher de La Chaise le 24 Pluviôse An 11, à l’âge de 79 ans, décédé
subitement sur les cinq heures et demi du matin dans sa Chapelle (seigneuriale)
à l’église de St Germain.
Se
reporter au chapitre des seigneurs
de St Germain pour retrouver ce dernier descendant 1724 – 1803 et ou est relaté
le décès de ce personnage qui marqua de son emprunte la vie du village. http://les.bourdillaux.free.fr/seigneurs_de_st_germain.htm
25 Floréal An 11 : Vues 81 et 82
Extrait :
« Les objets nécessaires au service du culte « étant fournis à l’église par forme de prêt par les héritiers de feu le Citoyen Louis François Le Vacher La chaise propriétaire de la Guérinière en cette commune. Nous n’avons légalement rien statué sur cet article; Le tout sauf l’approbation du Gouvernement conformément aux dispositions de l’article cinq ».
SUITE du Compte rendu
de ce jour.
En marge : Délibération
du Conseil Municipal sur la location de l’église du lieu.
15 Thermidor l’An 11 de la république. 3
Aout 1803 Vue 81 et
82
Aujourd’hui quinze du mois de Thermidor l’an
onze de la République Française après midi. Le conseil de la Commune de Saint
Germain d’Arcé assemblé à la Mairie sur la convocation du citoyen Joseph
Bourdin Maire et personnes desdits Joseph Cureau adjoint, René Blanchard,
Jacques Chanteloup, Louis Lesève, Jean Bourdillaux, Jean Travaillard… membres
du conseil municipal de cette commune. Ledit Bourdin maire a fait lecture de
l’arrêté du Gouvernement en date du (vingt) sept ventôse dernier, relatif 1°/ A
l’acquisition, la ration (?) ou réparations du bâtiment destiné au culte. 2°/ A
l’établissement ou à la réparation du presbytère, le conseil ayant considéré que l’église de ce lieu a été acquise par
feu le citoyen Louis François Le vacher La Chaise propriétaire en cette
commune, laquelle église appartient aujourd’hui aux héritiers dudit défunt; que
les conséquences de l’article premier de l’arrêté ci-dessus, le conseil a
(désigné ?) Ledit citoyen maire et
Lemercier pour se transporter vers les héritiers dudit défunt Le Vacher La
Chaise à cet effet de leur demander s’ils sont dans l’intention de vendre ou de
louer leur église et sacristie. Sur cette proposition des citoyens Claude
Mathurin, Louis Jean de Kergu et Dame Victoire Louise Olive du Boberil son
épouse ont répondu qu’ils étaient dans l’intention de louer ladite église et
sacristie à la commune pour neuf ans, à la charge seulement des réparations
nécessaires tant de la couverture que des murs, pavés et vitraux. Ne demandant
aucune autres charges que celles des dites réparations, de laquelle location,
il en sera dressé … acte devant notaire aux frais de la commune.
Lesdits citoyens : maire et Lemercier,
arrêtent aux frais ledit conseil que la somme qui conviendra pour la réparation
et entretien du bâtiment de ladite église et sacristie sera prise sur la
produit que la Fabrique (que) ladite commune pourra se procurer pour les bancs,
bancelles et autrement.
Extrait du 15 pluvioze
l’An douze Vue 83
« A
été payé au citoyen de Kergu la somme de
trente francs pour loyer de la chambre municipale de l’An 11… en date du trois
fructidor l’An 11 ».
« Les dépenses municipales de cette
commune de Saint Germain d’Arcé, pour l’an 11 se montent à 191 francs 99
centimes, cent quatre vingt onze francs quatre vingt dix neuf centimes. »
Extrait
du 15 pluvioze l’An treize Vue
84 et 85
« Pour l’An 12, les dépenses se montent à
236 francs Deux cent trente six francs. »
« Le dit sieur Bourdin maire a présenté
l’état des dépenses de quinze francs pour la
feste du Couronnement de l’Empereur des Français. »
En fin de texte, observant que la somme de la
recette débutée le 26 frimaire l’an 12 est de 260 francs 90 et que la somme des
dépenses est de 240 francs, soit un solde excédentaire de 2O fr 45. Cette somme
qui reste entre les mains dudit sieur Menant Fils… (Pourrait) être employée à
l’entretien de l’église de ce lieu …»
Le 4
février 1806
Vue 85 (Page de droite), sur la première ligne du compte-rendu, nous retrouvons
pour la première fois, la date libellée suivant le calendrier grégorien. La date d’abolition du calendrier
républicain avait été prise par Napoléon 1er le 1er
janvier 1806 (11 nivôse an 14) Page suivante Vue 86, un état signé par le
percepteur en date du 4 février 1806. Ci-contre ce document original A.D 72 vue 86 An 13e
St Germain d’Arcé Fonds
communaux
1807 Vue 87 Pour l’aperçu des
dépenses pour l’année 1807, le total des sommes estimées est de 208 francs 14,
dont Le papier, bois, chandelle pour 40
francs et le loyer de la chambre municipale pour 30 francs.
Page 90 Extrait « Sur les dépenses faites
au cours de l’an14 et les trois derniers mois de 1806. Premièrement il a été
payé pour un scribe une somme de soixante francs. Plus pour papier, bois,
chandelle, encre… quarante francs. Plus pour le louage de la chambre municipale
une somme de trente francs. Plus pour traitement d’un concierge sept francs et
dix centimes. Plus vingt sept francs cinquante centimes pour dépenses
municipales…».
14 Mai
l’An mil huit cent dix
Extrait Vue 99
« Pour l’acquisition de douze chaises pour la chambre municipale du dit St
Germain la somme de onze Francs
Plus pour huit feuilles de papier timbré pour
supplément au registre des mariages de l’An 1807 – 1808. La somme de six francs
quatre vingt centimes.»
14 Mai
1810 -
Suite - Vue 100
« Monsieur Courtin du Plessis maire de St
Germain, demande au conseil que tous les riverains de la rivière de Farre, à
partir du bâtiment de Chasserat jusqu’à la Rue soient astreints, chacun en
proportion de leur terrain, à couper et détruire autant que faire se peut, les
joncs et grandes herbes de la rivière. Pour faciliter l’écoulement des
eaux et
permettant que les près de cette portion désignée ne soit submergée dans
le temps, de la coupe et de la fenaison des herbes. « Que pour faciliter
cette opération il serait nécessaire que les meuniers des moulins de Saint
Germain et celui de Champeaux en cette commune seroient tenus de tenir l’eau
basse de la dite rivierre de Farre pendant trente six heures, à commencer des
huit heures du soir. De quoi ils seroient prévenus huit jours d’avance que pour
faire cette opération, il est necessaire de désigner les riverains qui
pourroient y être abstrains en raison de l’étendue des près qu’ils font valloir
sur cette portion de rivière…. »
« Ensuite le Sieur Courtin du Plessis a
également exposé à ce dit conseil qu’il seroit fort necessaire d’avoir en cette
commune un Garde Champêtre pour la garde des bois et terrains non enclos, que
pour cet effet il se présente le nommé Antoine Chauvin natif de cette commune
ex-militaire homme de bonne conduite. Le conseil ayant considéré que ledit
Chauvin était capable de remplir sincèrement cette place, est unanimement
d’avis qu’il soit admis à ce grade pour cette commune, lequel cy-présent à
volontairement accepté cette proposition. Quand aux salaires le conseil arreste
qui lui sera payé par la dite commune chaque année d’exercice, une somme de
cent vingt francs dans les formes voulues par la loi avec égard, ce que ledit
Chauvin déclare accepter et consent recevoir la dite somme de cent vingt francs
par an. Le tout sauf la décizion préalable des authorittés supérieures. Fait en
conseil municipal le dit jour quatorze mai l’an mil huit cent dix »…
14 Mai
1811
Vue 101- Sur les neuf heures du
matin - Extrait –
Nomination de messieurs Pierre Degaille, Pierre
Caillault et Louis Portier membres du Conseil communal
« Les dits sieurs présents ont fait le
serment prévu par la loi, d’estre fidel à l’Empereur, de suivre les
constitutions et lois de l’état. »
14 Mai
1811 Vue 102 Extrait de la
délibération du conseil sur les dix heures du matin.
Communiqué de Monsieur Courtin du Plessis Maire
sur une donation de la part de Monsieur Claude Mathurin Louis Jean De Kergu et
de Dame Victoire Louise Olive Duboberil son épouse demeurant en leur terre de Kergu
département des Cotes du Nord, dattée le douze avril mil huit cent onze Signée
des dits sieurs et dame de Kergu, de l’église de la dite commune de Saint
Germain d’arcé. Dont ils sont propriétaires comme héritiers de feu Monsieur de
La Chaise leur oncle et beloncle. Tel que ladite église se poursuit et comporte sous les réserves et conditions
cy-après expliquées.
1°/ De conserver sans rien payer la jouissance
d’une chapelle (. /..) des dits Sieur et Dame de Kergu, pour eux et leurs
héritiers et gens de leur maison.
2°/ Qu’ils seront reconnus quittes et déchargés
tant en principal que arriérages de deux rentes qu’ils servent à la Fabrique de
St Germain ce qui se montent ensemble à
la commune quarante cinq francs tournois, représentant un capital de neuf cent francs. La première
des quinze francs sur les Grandes Maisons et la (deuxième ?) de trente
francs dont il n’existe aucun titre obligatoire pour cette dernière rente.
3°/ Que dans le cas ou le Culte Catholique
viendrait à être supprimé dans la dite commune de St Germain d’arcé, les dits
sieur et dame De Kergu ou leurs héritiers (rentreraient ?) de droit dans la
propriété co-jouissance de la dite église sans formalité, et la présente
donation sera annulée.
4°/ Que sa Majesté Impérialle et royalle sera
suppliée de vouloir bien accorder à la Commune de St Germain d’arcé en
considération de l’extrême modicité de ses ressources pécuniaires. La faveur de
payer seulement (pour le droit) d’enregistrement (et de) transcription la somme
de un Franc dix centimes.
Les dits sieurs et Dame De Kergu s’engagent
formellement par la dite promesse de donation d’en passer (acte) devant notaire
aussitôt que le gouvernement aura autorizé la Commune de St Germain à
l’accepter. A ce moyen le conseil très reconnaissant de la bonne attention des
dits Sieur et Dame De Kergu, vote à l’unanimité des voix. L’acceptation
provisoire de la dite promesse de donation tel quelle est stipulée sans
exception ni réserves, Le dit conseil délibère en outre que Monsieur le Maire
pourra bien en témoigner au dit sieur et Dame De Kergu les sentiments de la
plus juste reconnaissance. Fait à la maierie du dit Saint Germain.
15 Mars
1812 Vue 103 et104 Extraits
Délibération
sujette à la donation, communiqué de Monsieur Lemercier adjoint en l’absence du
Maire : Promesse de donation de la part de Monsieur Louis Jean De Kergu
ancien capitaine de Dragons et Dame Victoire Louise Olive Du Boberil son épouse
demeurant en leur terre de Kergu commune de Mégrit* département des Cotes du Nord, en date du vingt
sept février mil huit cent douze signée de la dite donation. Les dits Sieurs et
Dame De Kergu ; de l’église de la dite commune de St Germain d’Arcé
(.../..) et qu’elle appartient au dit Sieur et Dame De Kergu comme héritiers de
feu Monsieur De La Chaize leur oncle et beloncle, la dite donation et
promesse fera suite sous réserve.
Extrait (complément) du texte concernant les
deux rentes à la Fabrique : « La première de quinze francs consentie
par M. Levacher de la Chaize notre oncle pour (.../..) du lieu des Grandes
Maisons suivant acte du quinze octobre mil sept cent quatre vingt cinq par
devant Lemercier notaire au dit St Germain. Contrôlé à Château la Vallière le
vingt un du dit mois. Le dit lieu des Grandes maisons étant chargé de la dite rente de quinze francs au
principal de trois cent francs consentie verbalement par nos (actes) donc il
n’existe aucun titre obligatoire ce que nous avons bien voulu acquitter jusqu’à
ce jour afin de remplir leurs intentions. »
*A Mégrit Cotes d’Armor, le manoir est la propriété de la famille de Kergu depuis le
XIVe siècle, avec son colombier, sa chapelle et sa pièce d'eau
rectangulaire aux piliers armoriés. Kergu rassemble toutes les caractéristiques
d'un domaine construit sous la Régence. Le domaine appartint à la famille de
Broc au second Empire.
14 mai
1813 Vue 104
La délibération du conseil concerne
l’installation des Sieurs René Millon, Jean Bourdilleau*, de Joseph Cureau, Louis Portier et Pierre Cailleau anciens membres
du conseil et nouveaux nommés par l’arrêté de Monsieur le Préfet du département
de la Sarthe. Ils ont fait le serment prescrit par la loi d’être fidèle à
l’empereur, de suivre les constitutions et lois de l’état.
FRAGMENTS
D’HISTOIRE
* Au nombre des signataires
du compte rendu du 14 mai 1813, notre ancêtre Jean Bourdilleau. Il venait
de porter en terre son fils Louis, Militaire au 5e Régiment
d’Infanterie légère lors de la campagne d’Espagne de l’Empereur Napoléon
Bonaparte. Acte d’état civil du
25 février 1813 Vue AD 72 5Mi
311_6 : 164/304. Il s’agissait plus précisément du retour
d’Espagne du corps de son fils, décédé à l’Hôpital militaire de Vitoria en
Espagne le 1er Novembre 1811. Notre recherche sur cette
disparition fit l’objet d’un déplacement en Espagne sur les lieux mêmes de
Vitoria. Suite à cette recherche, une
page de ce site Internet fut réalisée avec détails et photographies : LOUIS, SOLDAT DE NAPOLEON 1811 Mort à Vitoria Espagne province d’Alava Jean Bourdilleau était
membre du Conseil municipal de St
Germain depuis la première nomination le 8 février 1790. (Image 2, 1ère
page Nouveau régime 1790). Il avait
connu : En 1818, à l’âge de 66 ans, il quitta le domaine d’Amnon
pour s’installer au lieu-dit la Perraudière distant de 3 km sur le
territoire de la commune voisine de la Chapelle aux Choux, où son petit
fils Louis, cultivateur (1807 – 1872) deviendra adjoint du conseil
municipal. Ce petit-fils Louis était mon arrière-arrière grand père. Signé
Jean Paul Bourdiliau
La vie de Jean Bourdillaux et
de son épouse Anne Couléard subit un profond bouleversement
VENTE à la FERME du CHATEAU d’AMNON 1818 & les Testaments de Jean et sa femme Anne Couléard
Sources
AD 1 Mi 1343 (R 167)
5 Mi 311_6
Complement
en février 2016
Nous sommes à l’écoute pour toute remarque et
nous réaliserons toute modification jugée nécessaire à l’exactitude du texte